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Traitement interceptif

Croissance mâchoire supérieure

Charles Quint

Charles Quint (1500-1558) et son frère, ainsi que les Habsbourg étaient connus pour leur prognathisme mandibulaire familial.

Qu'est ce qu'une classe III squelettique ?

Les classes III squelettiques sont un syndrome, à savoir que le décalage des maxillaires a de multiples expressions anatomiques. L’anomalie la plus fréquente est la rétrognathie maxillaire, et non, comme on le pensait auparavant, la prognathie mandibulaire.

Le diagnostic de cette anomalie est d’abord clinique. Il se fait lorsque l’on voit l’enfant dans la salle d’attente: il a le visage typique des rétromaxillies avec effacements des plis nasogéniens et de la lèvre supérieure, très caractéristique. Le diagnostic est ensuite confirmé par la radiographie. Il y a incontestablement une cause souvent héréditaire, mais les fonctions jouent un rôle déterminant.

Quand devrait-on traiter une malocclusion "Classe III" chez un jeune enfant ?

Classe III avant Classe III après

Nous nous faisons souvent poser cette question… Les malocclusions Classe III et les occlusion croisées antérieures sont “spectaculaires” car elles sont très apparentes et constituent souvent un problème esthétique (en plus de fonctionnel) dès le plus jeune âge. Les parents s’inquiètent plus de voir une telle malocclusion chez leur enfant que la plupart des autres problèmes d’occlusion communs (classe II, béance antérieure, occlusion croisée, etc.).

Le traitement est simple, et d’autant plus efficace qu’il est entrepris tôt, en denture de lait. La faisabilité dintervenir dépend plus de la capacité à avoir la coopération d’un très jeune patient que l’indication à intervenir. La nature du traitement nécessite une excellente coopération du patient pour le port des appareils, leur entretien, etc., ce qui n’est pas évident en très bas âge (3-6 ans). C’est pourquoi la plupart des cliniciens préfèrent attendre au moins la sortie des premières dents permanentes (incisive, première molaires) avant d’intervenir, soit vers l’âge de 6-7 ans.

Cependant, si votre enfant présente des signes d’une malocclusion importante en bas âge (classe III ou autre problème), vous pouvez quand même consulter un orthodontiste pour vous faire rassurer et obtenir l’information nécessaire sur les étapes ultérieures qui permettront d’assurer un suivi adéquat et une intervention en temps opportun.

Il n’est pas indiqué dattendre ladolescence pour évaluer et débuter un traitement pour les classe III (surtout sévères) car elles risquent de s’aggraver avec le temps et leur traitement sera plus compliqué ensuite (extractions, mini-vis, chirurgie orthognathique etc.).

Si cette malocclusion demeure non traitée elle peut mener à des déséquilibres squelettiques importants qui peuvent affecter la fonctionlusure des dents, l’esthétique et les articulations temporo-mandibulaires.

Glissement "fonctionnel" de la mandibule

Classe III traitement Classe III traitement
  • Les Classes 3 sont particulières car elles ont souvent une composante fonctionnelle qui les fait paraître plus sévères qu’elles ne le sont réellement.
  • Il existe  souvent une interférence entre une (ou plusieurs) incisive supérieure et inférieure qui se touchent en relation  “bout-à-bout”.
  • Labsence de contacts entre les dents postérieures est instable et inconfortable pour l’enfant qui ne peut mastiquer avec ses dents postérieures.
  • Ceci force l’enfant à avancer la mandibule pour pouvoir mastiquer convenablement en utilisant ses dents postérieures ce qui, en retour, crée une occlusion croisée antérieure (voir photos). Le terme fonctionnel réfère au fait que c’est la fonction qui “force” la mandibule vers l’avant.
  • En faisant déplacer le menton vers l’avant et parfois vers le côté, la déviation de la mâchoire affecte l’esthétique du visage beaucoup plus que d’autres types de problèmes.
  • A noter, qu’on blâme souvent la mandibule comme étant responsable du déséquilibre entre les mâchoires quand, fréquemment, ce problème est en fait causé par une déficience du maxillaire supérieur. Le maxillaire trop reculé crée la relation inadéquate entre les incisives, ce qui fait avancer la mandibule tel que décrit ci-haut.